Priscila Hernández Salazar


c'était un jour froid de plus dans un Paris qui me semblait désolé, où je voyais l'univers que j'avais réussi à construire en train de s‘écrouler sous mes yeux, entre mes doigts. les gens devenaient des fantômes d'un passés encore visible au loin, j'entendais encore leurs voix brouillé dans le silence.
puis j'ai poussé la porte d'un petit lieu comme il y en a mille à Paris, où il y avait un événement, comme il y en a mille à Paris. elle était là, habillée de noir, belle comme une actrice de cinéma, tellement que j'en ai été étonnée qu'elle me parle, éblouie de son accent espagnol qui cogne à mes oreilles, les martèles de souvenirs évanouis, mais son sourire immense, son rire fracassant raconte d'autres mémoires, d'autres moments. notre discussion était recouverte d'une musique hors-temps, on a eu envie de discuter plus, plus loin, elle me donne son numéro de téléphone, avec lequel elle ne peut pas appeler, n'ayant pas de crédit, et elle n'en aura jamais.
et puis l'on s'est vue après, on a parlé, de la vie, de l'amour, de la mort, de ces moments où tout s'entremêle. de la hauteur de son immeuble, de celle de nos rêves, de la chute, de la solitude parisienne, d'art et de galères.
Priscila Hernández Salazar, c‘est une œuvre d'art en elle-même. elle tourne ses coins de vie en galerie d'exposition, en cabinet de curiosité, et j'ai pu en capture des bribes.

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